
Effectivement, je me doute que vous
devez déjà le connaître, l'avoir vu au moins une fois et
forcément, l'avoir adoré. Mais pour bien commencer ma série de
présentations de films d'animation, voilà Le
voyage de Chihiro.
Synopsis
« Chihiro, une fillette frêle de 10 ans
déménage. Alors qu'elle et sa famille se rendent dans leur nouvel
habitat, ils décident de changer de chemins et, intrigués par un
lieu mystérieux s'aventurent dans un tunnel qui les mènera vers ce
qu'ils croient être un vestige de parc à thème. Attirés par des
odeurs de nourritures, les parents trouvent une petite échoppe
déserte remplie de mets extrêmement appétissants. Alors que ses
parents s'attablent, Chihiro, effrayée et contrariée décide de
visiter le lieu jusqu'au moment où la nuit tombe. Terrorisée par
les ombres qui commencent à se mouvoir dans les rues de cette ville
déserte, Chihiro rejoint ses parents et les découvre avec stupeur
transformés en porcs.
Afin de s'en sortir elle sera obligée
de travailler dans des bains qui refusent les humains et accueillent
démons ou dieux en tant que clients. »

Le voyage de Chihiro donc, est
un film qui comporte un nombre incroyable de lectures de part ses
métaphores, mais, même sans traquer tous les messages que le film
cherche à faire passer, c'est surtout 2 heures de poésie et
d'animation de la meilleure qualité possible. Et oui, c'est un film
des studios Ghibli, plus précisément un film de Hayao Miyazaki. Le
public du film peut donc aussi bien être un enfant, qui se mettra,
comme moi il y a quelques années, à la place de Chihiro. Et tout le
génie repose dans cette transposition, j'avais peur quand Chihiro
avait peur et j'étais triste quand elle l'était. On s'en rend compte quelques années plus tard, mais le
fait que Chihiro perde ses parents et soit finalement livrée à elle
même dans cette grande entreprise c'est aussi un pas vers sa
maturité et son indépendance. Une autre lecture veut que ces bains représentent un bordel et qu'ainsi Miyazaki critique l'industrie bien trop présente du sexe au Japon (AsiaFilm : Chihiro au bordel). Et l'auteur ne dément pas dans une interview donnée à Premiere.
Personnellement je préfère ma vision du film, c'est plus poétique !
La poésie est évidemment autant
présente dans l'animation, la musique et la mise en scène que dans
le scénario. Les décors sont extrêmement variés, de la verte
prairie à la manufacture en passant par l'agitation d'une
entreprise. Le design des personnages est plutôt original sur le humains,
presque réaliste.. mais sur les monstres, animaux et dieux,
l’éclectisme est de mise ! On peut avoir des créatures
presque effrayante dans leur mouvance et leur physique ou des petits
animaux trop mignons (les boules de suie,
qui rajoute une bonne touche d'humour au film!).

Et la musique dans tout ça ?
Composée par l'égal musical de Miyazaki, Joe Hisaishi qui a aussi
composé les OST du Château dans le ciel et de Princesse
Mononoke, on a donc le
droit à des musiques orchestrales grandioses, qui s'accordent à la
perfection à l'image et marque l'esprit sans pour autant être
lourdes. Et c'est justement de l'accord entre ces superbes musiques
et les images qui font de la scène du train ma préférée. L'accord
des décors qui défilent, du train qui passe et de la musique en font une scène culte.
Bref, rien n'est à jeter dans ce film.
Je vous invite à écouter l'OST seule, regarder de plus près les
décors et réinterpréter l'histoire pour, encore un fois, adorer ce
film !
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